Newsletter n. 6/22 – Remplir la “mer” du christianisme

Syntica écrit à Jésus:

“Je parle,
j’éveille le désir de te connaître…
La mer ne s’est pas faite d’une nuée
qui s’y est déversée;
elle est faite de nuées,
de nuées innombrables qui se déversent
sur la Terre,
et s’en vont vers la mer.
Je serai une nuée,
la mer ce sera le christianisme.
Je veux
multiplier la connaissance de ta personne,
pour contribuer à former
la mer du christianisme”.

D’après ce que Maria Valtorta a vu et écrit dans “L’Évangile tel qu”il m’a été révélé”, Syntyche et Jean d’Endor ont fondé la première communauté chrétienne hors d’Israël, à Antioche (à environ 700 km au nord de Jérusalem). Au chapitre 461, Jésus reçoit une lettre de Syntyche dans laquelle elle explique que Jean d’Endor est mort et parle d’autres éléments environnants. Dans ces lignes, désormais seule à Antioche, Syntyche déclare à Jésus, avec une élégance poétique, quelle est désormais sa mission: former la mer du christianisme, à ce moment un petit bassin de source.

2000 ans se sont écoulés depuis ces jours et l’histoire du christianisme a été remplie d’innombrables événements, à la fois splendides et sombres. Les Jean de Zébédée et le Judas Iscariote sont progressivement réapparus dans divers personnages de l’Église faisant des merveilles et, malheureusement, des ravages. Cependant, le mandat de Jésus n’a pas changé d’une virgule: faire et étendre la mer du christianisme reste la tâche fondamentale de quiconque suit Jésus (cf. Mt 28, 18-19). Le désir ardent de Syntyche était de devenir un nuage plein d’amour chrétien, au point de déborder et ainsi de former et d’élargir la mer chrétienne. Le christianisme aujourd’hui est malheureusement minoritaire et la force d’expansion dans toutes les directions semble s’être ralentie. Il semble, mais ce n’est pas vrai du tout! L’Esprit Saint, qui est l’âme de l’Église et du christianisme, continue de descendre dans les cœurs, mais c’est nous les hommes qui ne voulons plus correspondre. La foi semble avoir été refroidie par les eaux noires du monde et de ses intérêts, et ainsi nous avons très souvent oublié le Ciel. Cependant, le Ciel ne nous a pas oubliés et continue de descendre sur terre.

Saint Jean-Paul II, pour raviver la foi en Jésus-Christ et en son Église, avait lancé l’idée d’une nouvelle évangélisation envers tous les hommes. Maria Valtorta en avait déjà écrit prophétiquement, commentant les quatre premiers chapitres de l’Apocalypse (Q45-50 p. 522). La nouvelle évangélisation n’est pas fondée sur de nouvelles doctrines, mais sur l’effort de susciter un nouvel enthousiasme pour Jésus, ce n’est qu’ainsi que les cœurs et les esprits de tous peuvent être renouvelés, à commencer par ceux qui sont consacrés par le baptême. Alors nous aussi, hommes et femmes du 21ème siècle chrétien, devons devenir “nuage”, comme Syntyche l’a voulu. Nuage spirituel, débordant de foi, d’espérance et de charité, c’est-à-dire de ce feu qu’est l’Esprit Saint. Les écrits miraculeux de Maria Valtorta sont un outil très valable en ce sens, mais à la condition absolue que nous nous en remplissions jusqu’à en déborder, comme le souhaitait et priait Syntica. Tout cela est nécessaire car cette nouvelle évangélisation dépend aussi de chacun de nous: oui, le salut éternel des âmes peut aussi dépendre de moi et de toi. La “mer du christianisme” doit à nouveau s’élargir; même là où elle ressemble à la mer d’Aral – polluée et presque asséchée –, grâce à l’enthousiasme issu de la Nouvelle Evangélisation, elle peut et doit reprendre vie, et être ainsi la vie d’un nombre incommensurable de poissons, c’est-à-dire des âmes.

Ce que saint Ignace de Loyola a fait au XVIe siècle, avec ses Exercices spirituels, peut être fait aujourd’hui avec les écrits de Maria Valtorta. Ainsi nous devenons des nuages ​​d’Amour Trinitaire, utilisant également les écrits valtortiens, pour remplir et étendre partout la grande mer du Christianisme.