Newsletter n.10/22 – Marie Assumée au Ciel

C’était le 1er novembre 1950: après un très long et tortueux parcours académique, c’est-à-dire de vérification historique et exégétique, et après avoir consulté tous les évêques du monde, le pape Pie XII définissait comme dogme (vérité révélée à croire pour tous les catholiques qui veulent être catholiques) l’Assomption au Ciel en corps et en âme de Marie Très Sainte, la Mère de Jésus, à la fin de sa vie terrestre. Dans la pleine expansion du matérialisme communiste, le Pape a eu le courage “impétueux” de définir l’Assomption de la Sainte Vierge au Ciel comme une vérité de foi indubitable.

Curieusement, mais pas trop, il a quitté les théologiens pour continuer à étudier et approfondir la manière dont Marie a terminé sa vie sur terre. Et là sont immédiatement apparues des divisions, qui existaient auparavant et qui sont encore présentes aujourd’hui: tout d’abord “l’hypothèse immortaliste”, selon laquelle le cœur de Marie n’a jamais cessé de battre, passant directement de la terre au Ciel; et ”l’hypothèse mortelle”, également connue sous le nom de “dormitio Mariae”, pour laquelle la mort de Marie était une douce morir s’endormantandes en Dieu puis revenir à la vie directement au Ciel. Une troisième hypothèse suppose une sorte de sommeil extatique de Marie, une extase très prolongée et si forte qu’elle sépare l’âme du corps puis les réunit au moment de l’assomption où son corps est porté par les anges.

Maria Valtorta soutient la troisième hypothèse et décrit ce qui s’est passé dans les trois chapitres 649-651. Les textes sont beaux et il serait absurde de les résumer: je les laisse à votre lecture. Je n’ajouterai que quelques mots de saint Jean. “Vous [Marie] avez toujours été muguet, rose douce, olive spécieuse, vigne féconde, oreille sainte. Tu nous as donné tes parfums, et l’Huile de vie, et le Vin des forts, et le Pain qui préserve l’esprit, de ceux qui s’en nourrissent dignement, de la mort” (Év 10 p. 496 – édition italienne).

Mais la plus belle parole que l’apôtre prononce est, peut-être, après avoir été témoin de l’assomption. “Vous m’avez permis de la revoir, bien que déjà si loin, déjà glorifiée et glorieuse, comme si Elle était proche de moi. Et revoir Jésus! Oh! vision la plus heureuse, la plus inattendue, la plus qu’on ne peut espérer! Ô don des dons de Jésus-Dieu à son Jean! Grâce suprême! Passez en revue mon Maître et Seigneur! Voyez-Le avec la Mère! […] Maintenant tout est fait pour moi aussi! Maintenant, je peux aller, librement, là où l’Esprit de Dieu me conduira. Aller! Semez la Parole divine que le Maître m’a donnée pour que je puisse la donner aux hommes. Enseigner l’Amour. Enseignez-le afin qu’ils croient en l’Amour et en sa puissance. […] Faire aimer l’Amour, pour qu’ils y croient comme nous y avons cru et y croyons. Semez l’Amour pour que la moisson et la pêche soient abondantes, pour le Seigneur. L’amour obtient tout, m’a dit Marie dans son dernier discours” (Ibid. pp. 500-501).

En arrière-plan, nous qui lisons l’Evangile avec exactitude, nous devons entendre l’ajout que je prends au chap. 281/10: “Faites ceci et vous aurez la Vie Éternelle”.

Pour cette sainte fête de l’Assomption, le souhait de notre Fondation pour vous tous est que Jésus par sa parole toute-puissante crée son amour en chacun de vous en prononçant sur votre nom cette belle parole: “Aime-moi, Jean” (Év 5 p. 296 – édition italienne).